Le musée de la danse de Sic

Daniel Onea, 19.05.2023, 12:00

Michel van Langeveld, un hollandais passionné par
les danses folkloriques, a tellement aimé cette région et ses traditions lors
de ses visites, qu’il a décidé de s’y installer et d’y créer l’unique musée de
la danse de Roumanie. Nous l’avons invité au micro de RRO pour nous en dire davantage :

« Mon déménagement fut une grande surprise pour moi aussi. Après la
révolution de 1989 contre le régime communiste, je suis venu chaque année en
Roumanie. Les Hongrois de Transylvanie organisaient des colonies de danse grâce
auxquelles on pouvait apprendre leur musique et leurs danses traditionnelles.
J’ai participé à de nombreuses colonies de ce type. Puis, j’ai traversé les
Carpates et j’ai appris les danses folkloriques moldaves, qui sont très belles.
C’est ainsi que j’ai pu voir et découvrir des endroits si beaux que je me
suis enfin dit que la Roumanie était un véritable musée en plein air. Je suis
quelqu’un qui aime beaucoup les traditions. En 2004, j’étais en Transylvanie,
et une maison bleue a attiré mon attention, car je la trouvais très romantique.
J’ai fini par l’acheter la même année et, au bout de deux jours, quand je suis
allé chez le notaire, il m’a félicité pour l’achat d’une maison de la danse. »

Michel nous explique qu’à part les
traditions, c’étaient la beauté du village de Sic et le paysage rural
authentique qui l’ont amené à s’installer définitivement en Roumanie.

« A Sic, 60 à 70%
des maisons ont une « grande » pièce, une cuisine et une chambre. Cette
« grande » pièce est joliment décorée de broderies artisanales, des buffets,
d’assiettes traditionnelles, de tableaux de famille et d’un grand lit
traditionnel plein d’oreillers. Chaque maison de Sic est un véritable un musée. »

De l’achat de la maison à sa
transformation en musée, il n’a pas fallu très longtemps. Michel van Langeveld
explique :

« Après
avoir acheté la maison en 2004 et après avoir découvert qu’elle était une
ancienne maison de la danse, j’ai tout de suite invité des groupes de danseurs
chez moi. Je leur ai dit que s’ils venaient en tenues traditionnelles, la bière
et la pálinka seraient gratuites. C’est comme ça que j’ai réussi à rassembler
la moitié du village. Nous avons filmé les moments et pris des photos que vous
pouvez admirer dans le grenier de ma maison. »

Une collection de 460 paires de bottes
de danse traditionnelle est exposée en ce moment au Musée de la Danse de Sic. Vous
pourrez également y admirer de différents instruments de musique. Michel van
Langeveld poursuit :

« J’ai une grande collection de violons et de contrebasses. La plupart
de touristes qui nous rendent visite viennent grâce à l’Office de Tourisme de
Cluj-Napoca, et j’ai trouvé intéressant le fait que la plupart d’entre eux
venaient du Japon et d’Israël. Dans le village de Sic, il y a un Delta appelé « Les
roseaux de Sic ». Pas très loin, se trouve ville de Gherla, importante
pour les communautés arméniennes du monde entier, avec une synagogue que les touristes
d’Israël souhaitent toujours visiter. Une fois, j’ai dit au guide qui
accompagnait les touristes israéliens que je savais danser 200 danses
israéliennes. J’ai tout de suite commencé à chanter une chanson traditionnelle
israélienne et en quelques secondes le guide et tous les touristes ont commencé
à danser. Maintenant, au début de chaque tour du musée, ce même guide explique
aux visiteurs que pendant les 15 premières minutes on danse et que la visite ne
continue qu’après. »

Voilà comment vous pouvez passer une
journée inoubliable dans un lieu unique de Roumanie ! En espérant vous
avoir convaincus, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Traducere
Rada Stănică)