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La tour de feu

Une tour circulaire, légèrement plus large à sa base, formée de trois couches, comme un gâteau : un haut parterre, orné de briques grises, est surmonté de 16 colonnes qui se rejoignent en arcs sur les trois premiers étages. Ensuite deux étages un peu en retrait, qui font place à un balcon-terrasse entourant la construction sur ces deux derniers niveaux. Enfin, cerise sur le château, une construction étroite et légère aux allures de nid-de-pie des navires d’autrefois.

La tour de feu
La tour de feu

, 14.09.2020, 12:36

Une tour circulaire, légèrement plus large à sa base, formée de trois couches, comme un gâteau : un haut parterre, orné de briques grises, est surmonté de 16 colonnes qui se rejoignent en arcs sur les trois premiers étages. Ensuite deux étages un peu en retrait, qui font place à un balcon-terrasse entourant la construction sur ces deux derniers niveaux. Enfin, cerise sur le château, une construction étroite et légère aux allures de nid-de-pie des navires d’autrefois.

Au départ, sa fonction était celle-là même : un poste d’observation pour détecter les incendies, d’où le nom de Foișorul de foc ou bien la Tour de feu. Cette construction, la plus haute de Bucarest à la fin du 19e et au début du 20e, remplaçait une autre, la Tour de Colțea, démolie en 1888, car jugée trop fragile. L’actuelle tour a été conçue au départ avec une double fonction, tour de guet, mais aussi château d’eau. La construction a été finalisée en juillet 1891, mais il a fallu attendre près d’un an pour commencer à l’utiliser.

L’Usine d’eau de Liège, qui devait fournir le réservoir d’eau, le livre avec un retard de quelques mois. Après son installation, nouvelle déconvenue et de taille : les pompes de Grozăvești, les plus puissantes de la capitale, n’arrivent pas à faire monter l’eau jusqu’en haut du réservoir. On renonce alors à utiliser le bâtiment comme château d’eau. Il servira, de 1892 à 1936, de caserne pour la brigade de pompiers n°5. Jusqu’en 1910, la Tour de feu joue aussi son rôle de tour de vigie. Ses 42m de haut et sa position centrale en font le lieu idéal pour surveiller la ville et observer rapidement le départ d’un incendie.

Même si l’apparition du téléphone rend cette fonction obsolète, l’immeuble continue à accueillir la brigade de pompiers jusqu’à ce qu’ils déménagent dans une caserne plus moderne, construite à proximité de la Gare d’Obor. La tour reste largement inusitée de ’36 jusqu’en ’61, quand on décide de la transformer en… musée des pompiers. Des travaux d’aménagement démarrent alors, pour démonter le réservoir qui occupe tout le haut de l’immeuble et aménager, à la place, trois étages : le 4e niveau, sous la forme d’un balcon circulaire intérieur, et les niveaux 5 et 6, que l’on munit de balcons extérieurs. L’escalier central en colimaçon est tourné à 180 degrés et prolongé jusqu’en haut et un ascenseur est également installé. Le poste de vigie est transformé en lanterneau en verre qui permet aux visiteurs d’admirer le panorama de la ville.

Inauguré en 1963, le Musée des pompiers est toujours là aujourd’hui, mais 57 ans d’activité ininterrompue l’ont rendu quelque peu obsolète. Déjà l’accès s’avère un peu difficile. Situé plus ou moins au milieu d’un rond-point, une fine barrière en métal l’entoure et des écriteaux comme on en voit partout à Bucarest tentent de garder les passants à distance : Atenție, cade tencuiala / Attention, chutes de plâtre. Une fois à l’intérieur, on met du temps à comprendre l’agencement des lieux. Comme la visite se fait du haut en bas, on monte les six niveaux, pour ensuite faire le tour de chaque étage – littéralement, puisqu’on est dans une tour – avant de descendre à l’étage d’en-dessous. De grandes vitrines cachent plutôt qu’elles ne montrent engins et uniformes de pompiers militaires, civils ou bénévoles. Casques, drapeaux, médailles, pompes manuelles ou motorisées, tuyaux, extincteurs, accessoires divers, maquettes, documents d’archive… Une fine poussière semble recouvrir tous les objets.

En arrivant dans chaque salle, l’éclairage jusqu’alors éteint est allumé par le personnel. Le simple fait que ce musée existe a quelque chose d’irréel et de précieux. Tout l’oppose aux grands musées, aujourd’hui presque cliniques, qui ressemblent à s’y méprendre à des cubes blancs. Non, la Tour de feu de Bucarest n’a rien d’un contenant sans âme. Ce lieu nous donne l’impression d’être dans un phare au milieu de la ville, qui cache le trésor d’un collectionneur fou. Et si les balcons extérieurs sont aujourd’hui interdits d’accès, espérons que cela changera à la fin des travaux de conservation et de restauration qui devraient démarrer bientôt. Espérons aussi que la Tour de feu gardera son âme et restera un de ces petits musées que l’on se réjouit de découvrir au cours d’une promenade sans but. (Elena Diaconu)

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