Le Musée des traditions militaires de Dâmbovița. L’école de cavalerie.
Nous vous invitons à découvrir un musée ouvert depuis peu de temps, qui vient s’ajouter au riche patrimoine culturel de la ville de Târgovişte, chef-lieu du département de Dâmboviţa, au sud de la Roumanie : le « Musée des Traditions militaires de Dâmboviţa. L’École de cavalerie ».
Ana-Maria Cononovici, 26.12.2025, 10:30
Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir un musée ouvert depuis peu de temps, qui vient s’ajouter au riche patrimoine culturel de la ville de Târgovişte, chef-lieu du département de Dâmboviţa, au sud de la Roumanie. Le « Musée des Traditions militaires de Dâmboviţa. L’École de cavalerie » occupe un bâtiment érigé tout près de la Gare de Târgoviște, à l’endroit où se croisent le boulevard Carol I, inauguré en 1897, et le nouveau boulevard Regele Ferdinand/ Roi Ferdinand.
La construction de l’édifice avait commencé le 20 octobre 1907, lorsque la première pierre a été posée en présence du ministre de la Guerre, le général Alexandru Averescu, du prince héritier Ferdinand, qui remplissait la fonction d’Inspecteur général de la Cavalerie, ainsi que des représentants des pouvoirs locaux. Le bâtiment monumental et sobre, avec de grandes salles spacieuses, abritait les bureaux du commandant, les salles de classe, le quartier des officiers et les dortoirs des cadets. La devise de l’École de Cavalerie, « l’officier de cavalerie doit être un cavalier et un chevalier », est toujours visible sur le fronton de l’édifice. L’établissement d’enseignement militaire y a fonctionné entre 1910 et 1948, mais son inauguration avait eu lieu en 1919, en présence du roi Ferdinand I, dont l’établissement portait le nom. C’est ici que s’était formée une partie de l’élite militaire du pays, des officiers qui allaient être en service actif durant la deuxième guerre mondiale. Après 1948 et l’installation du régime communiste, les locaux de l’ancienne École de Cavalerie restent dans la sphère militaire en tant que caserne de plusieurs unités militaires. Le hasard a fait que la fin du communisme en Roumanie y ait écrit ses dernières pages.
Irina Cîrstina, muséographe au Complexe national muséal Curtea Domnească (la Cour princière) de Târgovişte, nous donne des détails supplémentaires:
« Cette année, à la fin du mois de mai, le musée a été ouvert au public. Pratiquement, nous trouvons deux mondes dans un seul bâtiment: le rez-de-chaussée est consacré à l’époque communiste, au moment de décembre 1989, ainsi qu’à des objets de cette époque-là, parce qu’il est nécessaire de savoir quels étaient la vie et les sacrifices que nous, les gens ordinaires, faisions dans la Roumanie de ces temps-là. Le très bel escalier du hall d’honneur de l’École de Cavalerie nous conduit à l’étage, où nous apprenons l’histoire des traditions militaires de Târgovişte. Nous pouvons y voir des uniformes offerts par l’association « Tradiţia Cavaleriei » (la Tradition de la cavalerie), qui rassemble les descendants des officiers de cavalerie d’avant 1948. Sous le régime communiste, les membres de l’association ont ramassé les uniformes de leurs grands-pères et les ont donnés au musée, nous offrant ainsi la chance de découvrir ces anciens militaires sur lesquels nous n’avions aucune information. »
Outre les uniformes militaires historiques, il en existe d’autres spécialement reconstitués pour intégrer ce projet muséal, ainsi que des accessoires vestimentaires, des armes blanches et des armes à feu, des ordres et des médailles, des objets personnels ayant appartenu à des officiers, des albums de photos, des journaux et revues militaires. Le multimédia est également présent dans le musée par onze hologrammes représentant des personnalités historiques de l’histoire de la cité médiévale de Târgoviște : les princes régnants de Valachie Mircea cel Bătrân (le Vieux – XIV/XV siècle), son petit-fils Vlad Țepeș (l’Empaleur – XV siècle), Matei Basarab et Constantin Brâncoveanu (XVII siècle), pour ne rappeler que les plus représentatifs d’entre eux. Concernant l’époque moderne et l’histoire de l’École de Cavalerie, mentionnons le roi Ferdinand, mais aussi Nicolae Portocală, un des premiers commandants de l’établissement. Et puis aussi, le cavalier héro de l’équitation Toma Tudoran, qui « accueille » les visiteurs dans une salle dédiée, ainsi que d’autres personnalités ayant fait honneur à la ville de Târgoviște, ancienne capitale de la principauté médiévale de Valachie et actuel chef-lieu du département de Dâmboviţa. (Trad. Ileana Ţăroi)