Elections européennes et référendum en Roumanie /Réglementation des services de taxi alternatifs/Affaires judiciaires célèbres /Inondations
Elections européennes et référendum en Roumanie
Des centaines de millions de citoyens européens sont attendus aux urnes du 23 au 26 mai, afin d'élire le futur législatif européen pour un mandat de 5 ans. Le scrutin, qui a commencé jeudi au Royaume Uni et aux Pays-Bas, s'achèvera le 26 mai dans la majorité des Etats membres, y compris la Roumanie, où 3 candidats indépendants et 13 partis et alliances sont en lice pour les 33 mandats dont elle dispose au Parlement européen. Les Roumains de l'étranger auront à leur disposition 441 bureaux de vote, dont la plupart seront ouverts en Italie, en Espagne et en République de Moldova voisine.
Le jour des élections européennes, les Roumains sont également appelés à se prononcer sur la justice et la corruption dans le cadre d'un référendum national convoqué par le chef de l'Etat, Klaus Iohannis. Les Roumains doivent dire si, oui ou non, ils sont d'accord avec l'interdiction de l'amnistie et de la grâce pour des actes de corruption et si, oui ou non, ils sont d'accord avec l'interdiction des décrets gouvernementaux dans le domaine des infractions, des peines et de l'organisation judiciaire ainsi qu'avec la possibilité de saisir directement la Cour constitutionnelle au sujet des décrets gouvernementaux. Le référendum a un caractère consultatif. Aux termes de la loi, cette consultation est valable si 30 % des personnes inscrites sur les listes électorales permanentes y participent. En outre, le résultat du référendum est valide si les suffrages valablement exprimés représentent au moins 25 % des personnes inscrites sur ces listes.
Réglementation des services de taxi alternatifs
Le projet d'ordonnance gouvernementale d'urgence portant régulation du transport alternatif de personnes en Roumanie est soumis au débat public jusqu'au 3 juin, date après laquelle l'Exécutif tranchera sur la question.Les représentants des compagnies du domaine ont annoncé avoir abouti à un accord avec le gouvernement sur le projet de décret d'urgence consacré aux applications mobiles de ce type en Roumanie. Les nouvelles réglementations sont censées assurer des conditions égales d'autorisation des applications mobiles destinées au transport alternatif et respectivement aux compagnies de taxi.
Le document introduit l'obligation, pour les entreprises disposant des applications mobiles, de se faire délivrer une autorisation par le ministère des communications de Bucarest. Dans le même temps, les chauffeurs partenaires doivent respecter des normes techniques et juridiques similaires avec celles appliquées aux taxis. En Roumanie, plusieurs centaines de milliers de personnes ont signé une pétition pour la régulation d'urgence de ces services. Selon les signataires, les effets de l'absence de règlementation font que des milliers de chauffeurs n'ont plus de revenus, tandis que 2,5 millions d'usagers ne peuvent plus trouver de véhicule ou alors ils doivent payer jusqu'à trois fois le tarif normal. En réplique, les compagnies de taxi, constamment critiquées pour la faible qualité de leurs services, accusent les sociétés de VTC de fonctionner illégalement.
Affaires judiciaires célèbres
Extradé par les autorités de Madagascar, Radu Mazare, ex maire de Constanta (ville-port roumaine à la Mer Noire), a regagné le pays, lundi, sous escorte policière. Il a écopé d'une peine définitive de près de 10 ans de prison ferme dans une affaire de rétrocessions fictives de terrains. Radu Mazare a été condamné dans plusieurs affaires en Roumanie, certaines de ces condamnations n'étant pas définitives. Il était à Madagascar depuis décembre 2017, où il a fait des démarches pour obtenir l'asile, invoquant des pressions politiques dans les procès le concernant.
Toujours lundi, la Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a annoncé que le prononcé dans l'affaire des embauches fictives à la Direction pour la protection de l'enfance du département de Teleorman (sud), aura lieu le 27 mai. Il s'agit du dossier dans lequel Liviu Dragnea, chef du Parti Social-Démocrate et président de la Chambre des députés de Bucarest, a déjà été condamné en première instance à 3 ans et 6 mois de prison ferme pour instigation à abus de fonction. Liviu Drangea clame toujours son innocence. Les avocats des inculpés attendent une décision de la Cour Constitutionnelle sur la saisine déposée par le député social-démocrate et ancien ministre de la Justice, Florin Iordache. Ce dernier dénonçait le fait que les formations de jugement de la Haute Cour de Cassation et de Justice, composées de 3 juges, n'avaient pas été légalement constituées. La Cour Constitutionnelle de Roumanie a reporté au 5 juin sa décision là-dessus. Florin Iordache avait formulée cette saisine à l'époque où il remplissait la fonction de chef de la Chambre des Députés, ces attributions lui ayant été déléguées par Liviu Dragnea. La Cour Constitutionnelle de Roumanie a rejeté la saisine du Parti national libéral, d'opposition, qui y contestait la délégation des attributions mentionnées.
Inondations
Cette semaine aussi la Roumanie a été placée en alerte jaune et orange à l'instabilité atmosphérique accentuée, aux pluies torrentielles, aux orages et aux inondations. Les pluies torrentielles ont touché plusieurs localités du nord, du centre et du sud du pays, y compris la capitale. Les sapeurs-pompiers des Inspections pour les situations d'urgence sont intervenus au service des pouvoirs locaux et de la population dans des dizaines de localités affectées par les pluies abondantes et les crues rapides. Les trafics routier et ferroviaire ont été temporairement bloqués en raison des arbres déracinés tombés sur les voies et des alluvions. Plusieurs centaines d'hectares de terres agricoles et de pâturages ainsi que des dizaines de foyers ont été submergés par les eaux.