Initiatives en faveur de l’Ukraine
Les efforts diplomatiques pour arrêter la guerre en Ukraine s'intensifient.

Bogdan Matei, 12.05.2025, 11:53
Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a réaffirmé samedi, à l’occasion du sommet de la « Coalition de la volonté », l’engagement de son pays en faveur d’une résolution pacifique du conflit en Ukraine. Lors de cet événement réunissant les principaux alliés de Kiev, Bolojan a insisté sur l’intérêt stratégique de Bucarest à voir émerger « une paix durable et juste » dans le pays voisin envahi par la Russie. « Cela nécessite un soutien continu et des garanties de sécurité solides pour l’Ukraine. Je suis convaincu que la Roumanie continuera à contribuer activement à notre objectif commun », a-t-il déclaré en visioconférence. Il a précisé que les dirigeants présents — parmi lesquels Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk — ont unanimement soutenu l’instauration d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, tout en appelant à maintenir la pression sur Moscou par le biais de potentielles nouvelles sanctions.
Zelensky tend la main, Poutine temporise
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé sa volonté de relancer le dialogue. Il a indiqué sur le réseau X qu’il attendait son homologue russe, Vladimir Poutine, « en personne », à Istanbul, à partir de jeudi, dans l’espoir d’amorcer un processus diplomatique. « J’attendrai Poutine en Turquie jeudi. En personne. J’espère que cette fois-ci, la Russie ne cherchera pas d’excuses », a-t-il écrit, appelant à un armistice « complet, durable et crédible » à compter de lundi. Le Kremlin a confirmé sa disposition à engager des discussions « directes et inconditionnelles » à Istanbul dès le 15 mai, tout en soulignant que celles-ci devraient porter sur ce qu’il appelle les « causes profondes du conflit ». Si la perspective d’un cessez-le-feu semble possible, elle reste suspendue à des conditions que Moscou n’a pas encore clairement définies.
Trump sceptique mais favorable à des pourparlers
Outre-Atlantique, le président américain Donald Trump a tenu à commenter cette évolution diplomatique avec une prudence teintée de scepticisme. Tout en doutant de la volonté réelle de Poutine d’aboutir à un cessez-le-feu, il a tout de même estimé que l’Ukraine devrait saisir cette opportunité de négociation. « Le président russe Poutine ne veut pas d’un cessez-le-feu avec l’Ukraine, mais souhaite plutôt se réunir jeudi en Turquie pour négocier une éventuelle fin du bain de sang. L’Ukraine devrait accepter cela immédiatement », a-t-il déclaré. Selon lui, ces discussions permettront de déterminer si un accord est envisageable. En cas d’échec, a-t-il ajouté, les États-Unis et leurs alliés européens sauront à quoi s’en tenir et pourront adapter leur stratégie en conséquence.