La tradition de ce que l’on appelle « mărțișor »
Toute une série d'événements dédiés au 1er mars ont lieu ces jours-ci en Roumanie et à l'étranger
Leyla Cheamil, 01.03.2024, 12:40
L’arrivée du printemps est marquée en Roumanie par d’anciennes traditions et coutumes, soigneusement transmises d’une génération à l’autre. Le premier jour du printemps, le 1ermars, les Roumains fêtent ce que l’on appelle « mărțișor », soit « le petit Mars ». En fait il est difficile de traduire ce mot dans d’autres langues, voire impossible.
Histoire de Mărţişor
L’ancienne coutume du « mărțişor » est mentionnée par les ethnologues au début du XXe siècle tant chez les Roumains que chez les Bulgares et les Albanais des Balkans. En Roumanie, à la campagne, le « mărțișor » était considéré comme une amulette protectrice contre les maladies et la malchance. Une pièce d’argent était attachée à la main des enfants avec un fil tressé de laine ou de coton,rouge et blanc, pour les protéger des maladies. 12 jours plus tard, les enfants l’accrochaient à un arbre, pour que l’arbre pour qu’il porte de nombreux fruit, ou bienaux animaux, pour qu’ils soient en bonne santé.
Le mărţişor de nos jours
Repris par le monde urbain et devenu une véritable mode, le « mărțișor » peut être réalisé en argent ou en or, porté comme ornement ou sous forme de collier. En 2017, le « mărțişor » a été inscrit par l’UNESCO au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité, suite à candidature d’un dossier multinational déposé par la Roumanie, la République de Moldova, la Bulgarie et la Macédoine du Nord.
En Roumanie, de nos jours, plein d’événements marquent cette tradition du 1er mars. Dans la capitale et dans d’autres villes du pays, des foires de « mărțișor » ont ouvert leurs portes. Par exemple, à Bucarest, la foire« Bienvenue de Roumanie – Mărțișor de Bucarest : Goûts et artisanat roumains », propose aux visiteurs à découvrir l’authenticité et la beauté de l’artisanat roumain.
« Ici, vous serez accueillis par une atmosphère pleine de joie et de couleurs, prête à ravir les sens et à ouvrir le cœur aux beautés du printemps. Vous pourrez admirer et acheter les créations lesplus belles et authentiques, faites à la main par nos artisans, réalisées avec maîtrise et talent, ainsi que divers objets sculptés en bois », c’est l’invitation lancée par les organisateurs de cette foire bucarestoise.
Des événementsculturels en Roumanie et à l’étranger pour marquer la fête du « martisor »
Toujours à Bucarest, le premier jour du printemps est marqué sur la scène de la Salle de concerts de la Radio publique par un concert de l’Orchestre National de la Radio qui propose au public la Symphonie numéro 1 du Printemps de Robert Schumann, sous la direction musicale du chef d’orchestre italien David Crescenzi.
A l’étranger, l’Institut culturel roumain célèbre cette fête à travers des événements faisant la promotion des traditions roumaines du début du printemps, à New York, Stockholm, Varsovie, Lisbonne, Nicosie, Tel Aviv, Venise, Madrid, Chisinau, Vienne, Paris, Istanbul, Rome et Londres. Ici, l’Institut culturel roumain a prévu des concerts de musique classique, des ateliers de fabrication de ces petits porte-bonheurs appelés « mărțișor », des soirées de spectacles, de poésie et de photographie, des expositions, des spectacles de théâtre, des documentaires expliquant les symboles du mărțișor. Bref, la culture roumaine est à l’honneur dans les 4 coins du monde, ces jours-ci, le tout grâce au « Martisor ».