Combien de temps pour vendre son appartement sur le marché immobilier roumain ?
Selon une enquête intégrée à l’étude, 36 % des personnes interrogées souhaitent améliorer le confort ou moderniser leur habitation, tandis qu’un pourcentage équivalent se limite à des réparations essentielles. Par ailleurs, 21 % envisagent des travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique de leur logement, et 8 % le préparent à l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille.
Eugen Cojocariu, 07.06.2025, 11:00
Selon une récente étude menée par une société immobilière, les délais moyens de vente des logements résidentiels en Roumanie témoignent d’un marché relativement fluide. Un appartement s’écoule en moyenne en 60 jours, tandis qu’une maison trouve acquéreur en trois mois. Ces chiffres marquent une légère amélioration par rapport aux années précédentes, un progrès que les analystes attribuent à l’essor de la représentation exclusive dans les transactions immobilières. Cette pratique, désormais largement adoptée, permet une approche plus professionnelle et efficace, favorisant la transparence entre vendeurs, acheteurs et agents.
Les villes les plus dynamiques sont Brasov, où les appartements se vendent en seulement 45 jours et les maisons en 84 jours, suivie de près par Bucarest, Oradea et Cluj-Napoca, qui se maintiennent dans la moyenne nationale.
Le confort domestique, moteur des décisions immobilières
Les motivations des Roumains à rénover ou transformer leur logement révèlent un attachement marqué à leur cadre de vie. Selon une enquête intégrée à l’étude, 36 % des personnes interrogées souhaitent améliorer le confort ou moderniser leur habitation, tandis qu’un pourcentage équivalent se limite à des réparations essentielles. Par ailleurs, 21 % envisagent des travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique de leur logement, et 8 % le préparent à l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille.
Ces chiffres prennent tout leur sens dans un contexte où la Roumanie affiche l’un des taux de propriété les plus élevés d’Europe. D’après Eurostat, plus de 95 % des Roumains vivent dans des logements dont ils sont propriétaires — un record au sein de l’Union européenne, loin devant la Slovaquie (93 %), la Croatie (91 %) ou encore la Hongrie (90 %). Ce particularisme structurel influence directement les dynamiques du marché et les comportements en matière d’investissement immobilier.
Des conditions d’emprunt parmi les plus favorables en Europe centrale
Un autre facteur stimulant le marché immobilier roumain est l’accessibilité croissante des prêts hypothécaires. D’après un rapport émis par un courtier en ligne, la Roumanie propose l’un des niveaux de crédit immobilier les plus compétitifs de la région. En tenant compte des salaires moyens et du coût d’un appartement de deux pièces, la charge hypothécaire à Bucarest ne représente que 45 % du salaire net national moyen — un ratio parmi les plus favorables en Europe centrale et orientale. L’analyse prend pour référence un appartement de 50 m², d’une valeur de 92 500 euros, financé sur 25 ans à un taux d’intérêt fixe de 5,45 %, taux moyen observé au premier trimestre 2025. À titre de comparaison, le taux d’effort requis pour un bien similaire est de 58 % à Athènes, 74 % à Budapest, 94 % à Varsovie et 99 % à Prague.
Par ailleurs, les taux hypothécaires en Roumanie demeurent compétitifs face à ses voisins régionaux : 7,3 % à Budapest, 8,3 % à Varsovie. Bien que les pays d’Europe occidentale affichent des taux inférieurs, ceux-ci sont calculés sur la base de prêts en euros, dans un contexte d’inflation souvent deux fois moins élevé qu’en Roumanie.