Sixième édition de la « Patrouille Zéro Plastique »
La Patrouille Zéro Plastique agit sur les canaux du Delta du Danube et dans les forêts autour de la ville de Brașov, aux côtés des Ambassadeurs et des bénévoles Zéro Plastique, des équipes et des partenaires du Fonds mondial pour la Nature.
Daniel Onea, 07.08.2025, 11:35
Marquée annuellement le 29 juin, la Journée du Danube a officiellement lancée cette année la sixième édition de la « Patrouille Zéro Plastique », un projet-repère pour l’éducation écologique en Roumanie. Mis en œuvre par le Fonds mondial pour la nature notamment au Delta du Danube et dans le département/județ de Brașov, ce projet mobilise chaque année des centaines de jeunes, qui deviennent des Ambassadeurs Zéro Plastique. Ils font ainsi parler une génération responsable et consciente des enjeux de la protection d’une nature libre de tout matériau plastique.
La Patrouille Zéro Plastique agit sur les canaux du Delta du Danube et dans les forêts autour de la ville de Brașov, aux côtés des Ambassadeurs et des bénévoles Zéro Plastique, des équipes et des partenaires du Fonds mondial pour la Nature. Ensemble, ils contribuent au nettoyage des aires salies par des déchets, dans le cadre de plusieurs actions communes. Outre les activités classiques, pour ainsi dire, l’édition 2025 du projet de la Patrouille Zéro Plastique maintient aussi la composante de suivi de la biodiversité, lancée l’année dernière. Appuyés par les experts du Fonds Mondial pour la Nature, les jeunes du Delta du Danube recueillent des données sur l’état de l’eau du fleuve à travers des activités de Science citoyenne conformément au programme « Drinkable Rivers » (Rivières potables) ; testé l’année dernière, ce programme aide à une meilleure compréhension de l’impact du plastique sur l’écosystème aquatique. Aux dires d’Orieta Hulea, directrice dans le cadre du Fonds mondial pour la nature, il est nécessaire que le système d’éducation, ses enseignants et ses élèves, les collectivités locales, les pouvoirs locaux et les compagnies agissent de manière concertée.
« Nous avons un objectif global, qui est celui de zéro plastique dans la nature, et nous y croyons, même si c’est un objectif de longue haleine. Des signaux d’amélioration de la situation existent déjà, mais le problème majeur que nous avons dépisté est celui du plastique abandonné dans la nature. Des quantités accumulées depuis des années. Compte tenu de l’application des directives européennes et des mesures de collecte des plastiques, que les autorités commencent à mettre en place, nous espérons voir cette quantité baisser à l’avenir. Mais le problème existe justement à cause du plastique déjà accumulé dans certaines zones. Ce que nous avons essayé de faire c’était de placer ces zones sur la carte, nous avons une patrouille grâce à laquelle nous signalons les problèmes aux autorités et nous essayons également de trouver les solutions à appliquer pour éliminer ce plastique. »
Le projet, qui a débuté au Delta du Danube, s’est par la suite étendu aux forêts autour de la ville de Brașov. Orieta Hulea souligne l’importance du projet de la « Patrouille Zéro Plastique ».
« Un nombre croissant d’études réalisées ces dernières années montrent que le plastique jeté dans la nature se décompose en particules très fines, qui restent dans notre environnement. Ce sont les micro-plastiques, ces particules invisibles à l’œil nu qui s’infiltrent dans la nappe phréatique, dans le sol et dans l’air, et que nous ingérons. Selon des études scientifiques, nous en ingérons une quantité équivalente à une carte bancaire en plastique par mois. Pour l’instant, il n’y a pas d’études scientifiques qui mettent en relation la consommation de plastique et l’apparition de certaines maladies, mais les recherches sont lancées et je crois que nous apprendrons bientôt s’il existe un impact direct sur notre état de santé. »
Les bouteilles en plastique (PET) et les emballages jetables mettent entre 500 et parfois 1.000 ans pour se désintégrer. Tout morceau de plastique jamais jeté dans la nature ne disparaît pratiquement pas. (Trad. Ileana Ţăroi)