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L’histoire de la périphérie bucarestoise

Développé en tant que ville marchande autour de l’actuel centre historique symbolisé par la rue Lipscani, Bucarest s’étendait initialement vers le sud, sur les rives de la Dâmboviţa, au-delà de la colline de l’église métropolitaine. L’extension de la future capitale roumaine a ensuite continué à travers les siècles, vers tous les points cardinaux. L’administration ne s’est pas préoccupée de la réglementation du régime des constructions qui se multipliaient à la périphérie pour accueillir des membres des couches sociales moins aisées. Et pourtant, vers la fin du 19 siècle, quelques actes normatifs, qui cherchaient à y mettre de l’ordre, sont adoptés notamment pour imposer une série de normes d’hygiène publique.

L’histoire de la périphérie bucarestoise
L’histoire de la périphérie bucarestoise

, 10.08.2018, 15:24

Développé en tant que ville marchande autour de l’actuel centre historique symbolisé par la rue Lipscani, Bucarest s’étendait initialement vers le sud, sur les rives de la Dâmboviţa, au-delà de la colline de l’église métropolitaine. L’extension de la future capitale roumaine a ensuite continué à travers les siècles, vers tous les points cardinaux. L’administration ne s’est pas préoccupée de la réglementation du régime des constructions qui se multipliaient à la périphérie pour accueillir des membres des couches sociales moins aisées. Et pourtant, vers la fin du 19 siècle, quelques actes normatifs, qui cherchaient à y mettre de l’ordre, sont adoptés notamment pour imposer une série de normes d’hygiène publique.

L’application de normes d’urbanisme dans ces endroits a été longtemps ignorée, affirme l’architecte Irina Calotă, auteure du livre « Au-delà du centre. Politiques du logement à Bucarest (1910 – 1944) » « Tout au long du 19e siècle, la ville s’est confrontée au problème de l’élargissement au-delà de ses confins. Malgré une certaine limite administrative, la ville ne faisait que s’étendre. Il y avait une différence très claire entre les confins administratives et les celles d’un tissu qui se construisait constamment. En l’absence des fortifications que possédaient d’autres villes européennes, Bucarest tentait d’imposer un autre genre de borne physique : un boulevard périphérique. Il fut suivi par un boulevard périphérique doublé d’une esplanade dont le but était le même : empêcher que la ville se développe au-delà de ses limites. Mais pourquoi ces initiatives étaient-elles nécessaires ? Eh bien, l’administration voulait se concentrer sur le développement et sur la modernisation du centre-ville alors que la périphérie devait attendre des interventions ultérieures, lorsque le budget de la ville aurait pu couvrir un tel investissement. Bref, les autorités ne faisaient qu’ignorer la situation. »

Après 1890, cette mentalité commence à changer, tandis que la ville s’étend massivement vers le nord et puis vers l’est. En fait, 1895 marque le début de la réglementation d’une périphérie bucarestoise durant le mandat du maire Nicolae Filipescu. Ce fut lui qui décida d’inclure dans la ville les villages avoisinants, collés de toute façon à la capitale, pour qu’ils respectent également les réglementations d’urbanisme en vigueur à l’époque. D’ailleurs, les normes ne font plus aucune différence entre le centre et la périphérie et les règles concernant l’alignement des immeubles et la délimitation des propriétés s’appliquent désormais à la ville entière.

La réglementation et l’administration de la périphérie s’intensifient après la Première Guerre Mondiale et le premier plan d’aménagement de la ville, précurseur du Plan d’urbanisme général d’aujourd’hui, est adopté en 1921. Il concernait notamment la périphérie, soit tous les quartiers qui se développaient au-delà du centre-ville. L’architecte Irina Calotă explique : « De larges superficies de terrain existaient aux confins de la ville et jusqu’en 1928 les règlements ne visaient point l’emplacement des maisons sur la propriété. Cet aspect a toujours été lié à des pratiques vernaculaires. Autrement dit, c’était une tradition issue du monde rural. Ces propriétés de grandes dimensions étaient souvent partagées en lots plus petits pour aboutir à des propriétés longues et étroites. C’est pourquoi, les immeubles étaient, eux aussi, longs et étroits. Les maisons avaient une seule pièce avec vue sur la rue et une entrée sur un côté. Selon les besoins du propriétaire, la maison subissait des modifications et des élargissements successifs vers l’intérieur de la propriété, pour générer ce que l’on appelle de nos jours « maisons wagon », spécifiques pour la ville de Bucarest. »

Hormis Nicolae Filipescu, un autre maire très important a été Vintilă Brătianu, explique Irina Calotă. « Durant la première décennie du 20e siècle, Vintilă Brătianu démarre et mène à bien des travaux publics et met sur pied des services communaux à la périphérie bucarestoise. Ce fut toujours durant son mandat de maire qu’a été fondée la maison communale, celle qui à partir de 1910 allait s’appeler la Société communale des habitations à loyer modéré, la première société publique destinée à la construction d’immeubles sociaux. L’administration de la ville avait compris un autre aspect : les simples mesures interdisant certaines habitudes dans le domaine du bâtiment ne suffisaient pas. Afin de résoudre les problèmes de logement, la mairie devait s’impliquer activement dans la construction d’habitations. »

La société communale d’habitations à loyer modéré a fonctionné notamment en tant que société qui accordait des crédits immobiliers aux personnes aux revenus modestes, des ouvriers et des fonctionnaires publics. Entre temps, ladite société est arrivée à construire des quartiers entiers, conçus selon des règles d’urbanisme claires et conformément à une architecture unitaire. Ces maisons existent toujours à Bucarest dans les quartiers Drumul Sării, Vatra Luminoasă, Lacul Tei, soit des zones qui se trouvaient jadis dans la banlieue et qui sont actuellement des quartiers chic, très appréciés pour leur beauté.

Foto: Iulia Opran/RRI
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