Lutter contre la pollution sonore urbaine
L’appel des organisations écologistes attire l’attention sur le fait que, pour protéger la santé publique, la biodiversité urbaine et le droit constitutionnel à un environnement sain, il faut prendre des mesures urgentes pour éliminer les activités commerciales et de divertissement bruyantes, car elles perturbent la tranquillité, l’équilibre naturel et la fonction essentielle des espaces verts, qui devraient être des aires de détente.
Daniel Onea, 14.08.2025, 10:00
Les principales sources de pollution sonore
A Bucarest, les cartes du bruit stratégiques indiquent comme principales sources de pollution sonore la circulation routière et les entreprises industrielles ; à cela s’ajoutent également des sources de pollution sonore transitoires, redoutables à cause de leurs récurrence et niveau d’intensité élevé. Dans cette dernière catégorie, on peut rappeler les terrasses et les clubs ouverts dans les parcs et jardins publics et dont le niveau de la sono est trop fort, les festivals et concerts organisés dans les parcs, les feux d’artifices, les soufflantes ou encore les travaux de construction ou d’entretien de l’infrastructure routière ou thermique de la ville.
La société se mobilise pour un environnement sain
Plus d’une vingtaine de groupes civiques et d’ONG ont exhorté les pouvoirs locaux de s’impliquer dans les efforts de créer un environnement sain, de respecter le droit des citoyens d’avoir accès à des espaces verts de bonne qualité en désignant des zones de tranquillité dans tous les parcs et les aires naturelles urbaines protégées de la ville de Bucarest, ainsi que d’en prendre les mesures nécessaires à cet effet. Elena Lucaci, membre du Groupe d’Initiative Civique « Părinți de Cireșari », affirme qu’il existe une incompatibilité profonde entre les activités naturelles et normales, d’une part, et les activités invasives de l’autre. Comme la pratique internationale le prouve, il faut réduire à un minimum nécessaire les activités économiques déroulées dans les parcs publics dont la fonction principale est liée à la détente et à la relaxation.
Elena Lucaci : « Nous faisons ces démarches depuis au moins trois ans, en fait depuis la multiplication des clubs dans le parc Herăstrău. Toutes les nuits, surtout en été quand nous voulons dormir en gardant les fenêtres ouvertes, on entend les basses et les batteries de la musique. Nous avons déposé de nombreuses plaintes, mais le problème principal c’est qu’on ne respecte pas la loi. Il y a l’arrêté 119, concernant l’activité économique à dérouler dans un parc, qui autorise uniquement l’ouverture de restaurants, de 7h à 23h. Or, l’administration locale ne respecte pas cet arrêté. L’année dernière, on a appris la prorogation des autorisations d’ouverture permettant de danser jusqu’à 5h du matin. Les membres de notre groupe citoyen se sont rendus sur place et ils ont appelé la police locale à 4h du matin. Ils pouvaient entendre le bruit dans le téléphone, mais ils nous ont appelés quand nous étions déjà rentrés pour nous dire que la loi était respectée, que tout était calme et qu’il n’y avait pas de bruit. »
Des mesures urgentes s’imposent
L’appel des organisations écologistes attire également l’attention sur le fait que, pour protéger la santé publique, la biodiversité urbaine et le droit constitutionnel à un environnement sain, il faut prendre des mesures urgentes pour éliminer les activités commerciales et de divertissement bruyantes, car elles perturbent la tranquillité, l’équilibre naturel et la fonction essentielle des espaces verts, qui devraient être des aires de détente. (Trad. Ileana Ţăroi)