Charlotte répond à vos questions
Bonjour à tous et à toutes, et merci de nous écouter, où que vous soyez ! Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau courrier des auditeurs, le second en ce qui me concerne. Je vous remercie à ce sujet pour vos retours très positifs suite à ma première intervention dans cette rubrique début juillet.
Je rentre pour ma part de trois semaines de vacances en Bretagne. J'ai eu la chance de pouvoir faire une superbe croisière en voilier avec ma famille. C'est toujours un vrai bonheur, l'occasion de se retrouver, d'observer la faune marine et découvrir des endroits magnifiques. C'est comme ça que je suis allée pour la première fois à l'Ile d'Yeu, que certains connaissent peut-être. Une île au large de la Vendée, dont la côte sud est vraiment splendide. J'ai aussi eu la joie de croiser des marsouins sur ma route, qui sont venus jouer à l'avant du bateau. C'est une expérience incroyable, et surtout, je suis toujours heureuse de voir que malgré toute l'agitation que nous faisons, les animaux ont encore assez d'espace et de nourriture pour avoir envie de rester dans la région.
J'espère que vous passez vous aussi un bel été, et ce malgré la canicule qui touche une bonne partie de la France, et plus largement de l'Europe. D'ailleurs, les températures ici en Roumanie sont aussi très élevées et l'alerte à la canicule persiste malheureusement dans de nombreux départements. J'aimerais vous dire que l'on s'habitue, mais il n'en demeure pas moins difficile de se concentrer par une telle chaleur.
Quoi qu'il en soit, on profite tout de même du soleil et des limonades en terrasse. Malheureusement, il faut aussi travailler, je reprends donc sans plus tarder le fil de cette rubrique :
Un tout grand merci à M Boumechaal d'Algérie où il doit aussi faire bien chaud, et qui a pris le temps de nous envoyer son rapport d'écoute.
Nos salutations et remerciements à Norbert pour son rapport d'écoute très détaillé, ainsi que son QSL et ses enregistrements. Merci de prendre le temps de nous envoyer ces rapports très complets.
Bien le bonjour à M Kotas qui nous écoute en Pologne et qui nous envoie régulièrement ses rapports d'écoute en anglais, mais qui semble nous écouter malgré tout en Français. Ce sont les joies du multilinguisme !
Bonjour et merci à M Grondin qui nous écoute depuis l'île de la Réunion, et qui nous a transmis son rapport d'écoute très détaillé. Il nous confie « J'ai vraiment beaucoup de plaisir à écouter Radio Roumanie Int ». Et bien cela nous fait plaisir de savoir que nous sommes écoutés avec intérêt, même en plein milieu de l'Océan Indien. C'est ça, la magie de la radio !
Un tout grand merci à M. Marsan de France qui prend toujours le temps de nous écrire et de nous poser des questions toujours très pertinentes. M Marsan nous écrit « Merci à Alex pour l'animation de ce courrier des auditeurs. En effet, cela permet de varier la façon de présenter cette émission du vendredi tant attendue ! » Et bien cela fait plaisir à lire, car il est vrai qu'il n'est pas aisé de prendre la relève après Ligia qui avait placé la barre très haut, mais nous sommes heureux de pouvoir partager ce moment avec vous sur les ondes.Merci aussi de continuer à partager avec nous votre amour et votre passion de la Radio. Je suis ravie que nos réponses vous plaisent et j'espère que vous arriverez à établir un lien avec Targoviste afin de mener à bien votre projet autour des amateurs de vieilles radios.
Bonjour et mille merci à notre fidèle M. Jamet qui partage avec nous ses pensées, ses articles et ses expériences. Dans l'une de vos dernières communications, vous mentionnez la mauvaise gestion des bagages et des passagers dans les aéroports, notamment à Roissy et Lisbonne au Portugal. Vous nous interrogez sur la qualité de ces services ici en Roumanie et sur la réputation de notre aéroport. Si l'on en croit les données qui se trouve dans l'article que vous nous avez gentiment envoyé, l'aéroport de Bucarest se trouve à la 129ème position sur 132 aéroports évalués par le site Airlelp. Un bien piètre résultat si l'on en croit les chiffres. Toutefois, je nuancerais, car je voyage régulièrement et me rends donc souvent à l'aéroport Henri Coanda, car c'est son nom, et je n'ai pour ma part jamais eu à me plaindre. Il est vrai que je ne voyage pas souvent avec des bagages en soute, je n'ai donc pas eu de problème de ce côté-là. En revanche, ce qui selon moi est appréciable, c'est la petite taille de l'aéroport ( et c'est peut-être ce qui a joué en sa défaveur dans le classement). En effet, il dispose de 32 portes d'embarquement et est organisé en deux parcours : un premier pour les vols à destination des pays membres de l'espace Schengen, et un second pour les vols à destination des autres pays. Lorsque je suis rentrée en France en juillet, je suis partie de cet aéroport. Il ne m'aura fallu que 30 minutes pour passer tous les contrôles. Autant vous dire que j'ai eu un choc en arrivant à Roissy Charles de Gaulle, puisque 30 minutes après avoir quitté l'avion je n'avais toujours pas trouvé la sortie. Je plaisante et force un peu le trait, mais je sais que pour ma part, un aéroport de petite taille est appréciable, je me sens plus à l'aise et cela me permet de moins craindre de me perdre ou de rater mon avion.
L'aéroport a dû être agrandi et rénové à plusieurs reprises, surtout depuis que Bucarest est devenue une destination touristique populaire en Europe. La ville attire de plus en plus de touristes, car il y a beaucoup à faire, et les prix restent encore attractifs. J'ai d'ailleurs cru comprendre que le tourisme avait repris de plus bel dans la capitale depuis la levée des restrictions sanitaires. Il est vrai que l'aéroport est peut-être un peu petit pour les grosses périodes d'affluence, comme c'est le cas en été par exemple. Si le nombre de touristes continue d'augmenter, et le trafic aérien de s'intensifier, il faudra peut-être songer à l'agrandir, mais c'est une autre histoire.
Sachez par ailleurs que l'aéroport Henri Coanda que nous avons mentionné est en fait le 2ème aéroport de Bucarest. En effet, l'Aéroport de Baneasa, que l'on appelle aussi aéroport Aurel Vlaicu, se trouve juste à côté, à 9 km de distance. Ce petit aéroport est en fait le plus ancien d'Europe de l'est et il était le seul aéroport commercial de Bucarest avant l'inauguration de l'aéroport Henri Coanda en 1968. Depuis 2012 il est réservé aux jets privés et aux vols charters.
Voilà pour la petite histoire, bien sûr je ne parle là que de mon expérience personnelle. Les personnes qui voyagent régulièrement auraient peut-être davantage à redire à ce sujet.
Nos salutations à M. Augustin qui joint toujours à ses rapports d'écoutes des mots gentils pour l'équipe de RRI et qui nous demande dans l'une de ses lettres si la presse à augmenté sa liberté depuis la Révolution de 1989 ? Merci pour cette question très intéressante.
Comme vous le savez peut-être, la période communiste entre 1947 et 1989 a été marquée par une importante censure, et ce à tous les niveaux. Cela n'a pas empêché certaines voix de s'élever pour tenter de résister et de continuer à faire circuler l'information, à l'intérieur comme à l'extérieur de la Roumanie. Après la révolution de 89, l'élan de liberté qui s'en est suivi a donné lieu à l'arrivée sur le marché d'une kyrielle de journaux et de médias. Une diversité qui n'a fait que s'accentuer avec l'avènement d'internet et l'arrivée des réseaux sociaux. Cela a permis la multiplication des voix et donc une certaine pluralité. La censure du régime n'existait plus et les Roumains ont pu jouir pleinement du droit à la liberté d'expression. J'ai toutefois fait quelques recherches sur le sujet, et je suis tombée sur un article de Reporters Sans Frontières qui établit chaque année un classement des pays avec comme critère la liberté d'expression. Dans le classement 2022, la Roumanie se trouve en 56ème position sur 180 pays évalués, alors qu'elle se trouvait au 48ème rang en 2021, et au 44ème en 2018. Ce glissement révèle donc un léger recul, ou du moins une dégradation de la liberté d'expression dans le pays. RSF joint à son classement une analyse dont voici un extrait :
« La Roumanie peut s'enorgueillir d'un paysage médiatique divers, relativement pluraliste, et qui produit des enquêtes d'intérêt public percutantes. Les pressions exercées par les propriétaires, le manque de transparence du financement ou les difficultés du marché entravent toutefois la fiabilité de l'information.
Le paysage médiatique roumain est à l'image des tendances mondiales : le nombre de médias imprimés décroît, tandis que les médias en ligne et les chaînes de radio et de télévision connaissent un essor. Les choix éditoriaux sont souvent subordonnés aux intérêts des propriétaires, transformant la presse en instrument de propagande.
Les mécanismes de financement des médias sont souvent opaques, voire corrompus. Si les plus grandes sociétés médiatiques parviennent à être autonomes, la majorité d'entre elles dépendent de sources de financement extérieures, dont de subventions. L'utilisation de fonds publics pour acheter une couverture médiatique positive est une pratique politique largement répandue. »
La corruption reste assez présente en Roumanie et c'est donc sans surprise que de manière directe ou indirecte elle représente une entrave à la liberté de la presse qui, comme dans beaucoup d'autres pays, peine à rester complètement indépendante. Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous invite à consulter le site de Reporters Sans frontière qui produit des enquêtes pertinentes sur le sujet. Vous pouvez aussi retrouver sur notre site un article consacré à la liberté de la presse en temps de pandémie et datant du 4/05/2021 :
https://www.rri.ro/fr_fr/la_liberte_de_la_presse_en_temps_de_pandemie-2636538
C'est sur ces mots que s'achève cette nouvelle chronique du courrier des auditeurs. J'espère que nos réponses vous auront intéressés. Au plaisir de recevoir de vos nouvelles et dans l'attente de vos prochaines questions, je vous souhaite à tous et à toutes une très belle journée et vous dit à bientôt !
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