Sous la devise « Shine your light - Light up your city! », ce qui se traduirait par « Illumine ta ville à travers toi-même ! », Timişoara souhaite montrer ses traditions culturelles et son expérience de cohabitation et de tolérance entre minorités, cultur
La ville de Timişoara a officiellement endossé les habits de capitale européenne de la culture 2023 durant la semaine quand la Roumanie a marqué la Journée nationale de la culture. Cela s'est passé le lundi 9 janvier, au cours d'une cérémonie au cours de laquelle les Capitales européennes de la culture 2022 ont remis ces titres aux villes choisies pour cette année: Éleusis (Grèce), Veszprém (Hongrie) et Timişoara (Roumanie). La cérémonie a été accueille par la ville d'Athènes, première Capitale européenne de la culture en 1985, dans le cadre du projet porté par la chanteuse, actrice et femme politique hellène Mélina Mercouri et par l'homme politique français Jack Lang.
Sous la devise « Shine your light - Light up your city! », ce qui se traduirait par « Illumine ta ville à travers toi-même ! », Timişoara souhaite montrer ses traditions culturelles et son expérience de cohabitation et de tolérance entre minorités, cultures et religions différentes. Traversée par la rivière canalisée et navigable Bega, la ville de Timişoara se distingue par les trois théâtres d'État, dont les spectacles se jouent en roumain, allemand et hongrois, mais aussi par l'architecture de son patrimoine immobilier, qui lui a valu le surnom de « petite Vienne ».
Le lancement officiel du programme « Capitale européenne de la culture 2023 » aura lieu le 17 février prochain, un événement présenté par Vlad Tăușance, membre de l'équipe organisatrice Timişoara 2023: Le week-end du lancement de « Timișoara 2023 Capitale européenne de la culture » a été imaginé comme une fête de la ville entière, mais aussi comme une occasion pour les institutions et les opérateurs culturels de montrer aux publics local, national et européen le contenu du programme culturel Timișoara 2023. Par les expositions, les spectacles, les concerts ou les événements collectifs, ce weekend d'inauguration a été un moment festif de l'année « Timișoara 2023 Capitale européenne de la culture ». Nous avons programmé une bonne cinquantaine d'événements de dimensions et thématiques diverses, incluant un concert de grandes dimensions, dédié au large public, sur la Place Unirii de Timișoara, avec la participation d'artistes internationaux et de troupes locales, qui ont proposé des genres musicaux différents, depuis la musique électro au rock tellement apprécié à Timișoara, en passant par les musiques du monde et une collaboration très spéciale avec le Taraf de Caliu, des musiciens de Roumanie, de Serbie, de Bulgarie et autres. C'était un événement spécial, complété par un spectacle de danse aérienne offert par la troupe espagnole « Muaré Experience », très bien connue pour ses shows électrisants.
Un pilier important du week-end d'ouverture du programme « Timișoara 2023 Capitale européenne de la culture » est sa composante expositions. Nous parlons d'une exposition collective intitulée Chronic Desire, qui rassemble plus de trente artistes d'Europe et de Roumanie, des noms consacrés, à l'affiche des biennales d'art contemporain importantes et présents dans les collections de grands musées à travers le monde, mais aussi des artistes émergents. Quel est l'élément commun chez tous ces artistes? Eh bien, c'est justement le thème de l'expo : le besoin d'avoir un sens, si vous voulez, le besoin de nouvelles définitions pour une Europe confrontée par des réalités peu confortables : changement climatique, crises identitaires, agressions, guerre. C'est une disposition très intéressante, qui cherche à faire réfléchir et à trouver ses propres réponses aux thèmes importants à l'ordre du jour. Au fait, c'est aussi une des enjeux importants du titre de Capitale européenne de la culture. Au-delà d'une composante disons spectaculaire de célébrations partagées, ce titre est aussi une invitation à l'introspection, à une quête en commun de nouvelles définitions partagées de l'Europe, pour comprendre où elle commence, où elle finit et surtout quel est son chemin., a précisé Vlad Tăușance.
Le multiculturalisme de la ville traversée par la Bega sera visible dans les événements programmés tout au long de cette année, souligne Vlad Tăușance, membre de l'équipe organisatrice de Timişoara 2023: Le Théâtre national, par exemple, prépare une affiche que je qualifierais de spectaculaire et fait appel à quelques-uns des plus importants noms de la chorégraphie et du théâtre contemporains. La Philharmonie prépare des collaborations avec des orchestres d'Allemagne et d'autres pays. Nos invités viennent de toute l'Europe pour des projets différents, tels le théâtre forum ou social, les résidences d'artiste, des événements accueillis dans des espaces non-conventionnels. Ce multiculturalisme est également visible dans l'ouverture d'espaces très peu accueillants de la culture alternative ou de la culture populaire. Et là, je pense à des églises et à des centres culturels religieux, où l'on organisera des concerts de jazz, de musique expérimentale et même de théâtre. La mobilisation générale ne trouve pas d'équivalent dans l'histoire de la ville et, j'ose dire, dans l'histoire culturelle récente de la Roumanie.
Timişoara veut montrer une fois de plus qu'elle est une ville des premières. Le premier canal navigable de l'espace roumain y fut aménagé en 1732. En 1884, elle fut la première ville européenne à introduire l'éclairage public électrique. Et c'est à Timişoara que la révolution anticommuniste éclata en décembre 1989, aboutissant à la chute du régime communiste en Roumanie. (Trad. Ileana Ţăroi)
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