Le chef de l’Etat roumain visite l’Azerbaidjan/ Les syndicalistes protestent à nouveau / Enquête sur de possibles faits de corruption durant les années de pandémie
Le chef de l'Etat roumain visite l'Azerbaidjan
Lors d'une visite à Bakou, en Azerbaidjan, le chef de l'Etat roumain, Klaus Iohannis, et son homologue azéri, Ilham Aliyev, ont décidé de renforcer la coopération bilatérale dans des domaines tels l'énergie, le commerce, les transports, les investissements, la numérisation, l'agriculture, l'éducation et la culture. Une occasion pour le président roumain de remercier Aliyev du gaz que son pays a commencé à livrer à la Roumanie depuis le 1 janvier. Bucarest continuera à importer du gaz azéri au terme d'un nouveau contrat signé vendredi, à Bakou. Klaus Iohannis a précisé qu'aussi bien le corridor gazier sud-européen que le futur câble électrique sous-marin destiné à alimenter l'Europe en électricité depuis l'Azerbaïdjan contribueront à la sécurité énergétique européenne dans son ensemble. Et le leader de Bucarest d'ajouter que Bucarest et Bakou poursuivront leurs efforts conjoints afin d'élargir la coopération entre l'Europe, le Caucase sud et l'Asie centrale. A son tour, Ilham Aliyev a déclaré que le dialogue politique roumano-azéri est très dynamique, avec de bons résultats dans plusieurs domaines, y compris économique.
Les syndicalistes protestent à nouveau
Les salariés de l'Education nationale sont descendus dans la rue pour mettre de nouveau les projecteurs sur leurs revendications. Ils ont manifesté mercredi devant le siège du gouvernement de Bucarest, pour demander des salaires décents, notamment pour le personnel non didactique. Celui-ci touche des revenus allant de 1 800 à 2 300 lei, soit le SMIC tout au plus, alors que l'inflation a atteint les 16,4 % en décembre dernier, entraînant la majoration des prix des produits de base et des utilités et implicitement - un niveau de pauvreté plus profond. Plus encore, les salaires des enseignants ne sont pas du tout motivants, affirment les syndicalistes, demandant l'adoption d'un acte normatif qui repositionne les salariés de l'enseignement dans la hiérarchie des fonctions publiques en les rapportant au niveau de qualification professionnelle et à l'importance de l'éducation au sein de la société .D'autre part, la Fédération « Sanitas » démarrera le 6 février prochain des manifestations devant le siège du Gouvernement. Les syndicalistes de la Santé réclament notamment une majoration des revenus d'au moins 15 % à partir du 1e février et des consultations syndicales avant d'élaborer la future loi des salaires, pour éliminer les discriminations entre médecins, infirmiers et aides-soignants et pour éviter les diminutions de revenus.
Enquête sur des possibles faits de corruption durant les années de pandémie
Les procureurs anticorruption ont lancé une enquête visant de possibles faits de corruption effectués pendant les années les plus difficiles de la pandémie de COVID-19. Parmi les personnes incriminées figurent l'ex sélectionneur de l'équipe nationale de football, Victor Piţurcă, et Gabriel Țuțu à la tête de Romarm, le principal producteur et exportateur de produits militaires. Les deux font l'objet d'un dossier visant l'acquisition de masques de protection non conformes livrés par la suite aux hôpitaux militaires de Roumanie. Selon des sources judiciaires, l'une des sociétés de livraison appartient à Alex Piţurcă, fils de l'ex sélectionneur qui, du coup, s'est servi de son influence pour aider son fils à obtenir les contrats. En ce qui concerne Gabriel Ţuţu, les procureurs l'accusent d'avoir facilité l'achat de machines et du matériel non conforme pour la fabrication de masques de protection, en réclamant 40% du profit des entreprises respectives. Victor Piţurcă est le meilleur buteur de l'équipe légendaire Steaua (l'Etoile) Bucarest, avec laquelle il a remporté, dans la deuxième moitié des années 1980, la Coupe des Clubs de Champions Européens et la Super coupe d'Europe. Il était aussi un entraineur apprécié, ayant dans son palmarès des titres importants remportés aux côtés d'équipes de club et deux qualifications de l'équipe nationale aux tournois finaux continentaux.
Rentrée parlementaire en Roumanie
Le parlement de Bucarest a repris son activité cette semaine. Parmi les priorités du législatif l'on retrouve les régimes spéciaux des retraites qui ne devraient plus dépasser le niveau du salaire reçu durant la période active ou encore les propositions de modification des lois de l'Education nationale sur lesquelles les partis de la coalition à la gouvernance n'ont pas encore trouvé un accord. S'y ajoutent les lois de l'enseignement préuniversitaire et respectivement universitaire, qui sont toujours sur la table des spécialistes des trois partis. D'autres sujets en débat au Parlement : une éventuelle organisation simultanée de plusieurs scrutins électoraux l'année prochaine, un possible remaniement gouvernemental au moment de la rotation des premiers ministres. Pour rappel, selon un protocole de la coalition gouvernementale formée du PSD-PNL-UDMR, fin mai le premier ministre libéral Nicolae Cicua devrait être remplacé par le chef de file du PSD, Marcel Ciolacu. A ce moment-là, Nicoale Ciuca deviendra le chef du Sénat. Les libéraux insistent que le protocole soit respecté à la lettre. Pour leur part, les sociaux-démocrates aimeraient garder les ministères où leurs représentants ont fait de la performance, à leur avis.
La Roumanie a commencé la distribution des "cartes énergie" aux consommateurs vulnérables
La Roumanie a commencé mercredi la distribution des "cartes énergie" aux 4 millions de Roumains dont les revenus mensuels sont inférieurs à 2000 lei, soit 400 euros. Ceux-ci se verront accorder 1400 lei d'aide au paiement de leurs factures énergétiques. L'argent, versé en deux tranches, pourra leur servir pour payer leur électricité, le gaz, le chauffage ou encore pour se procurer du bois de chauffage, des pellets ou du mazout. (Trad. Ioana Stancescu)Liens utiles
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