Le courrier des auditeurs du 08.07.2022

Bonjour à tous et à toutes, et merci de nous écouter, où que vous soyez ! Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je me présente, je m'appelle Charlotte. J'ai rejoint l'équipe de la Rédaction française de RRI en janvier dernier. Je suis arrivée à Bucarest il y a maintenant 5 ans. Après avoir terminé des études en traduction et interprétation à Bruxelles, j'ai décidé de venir passer un an en Roumanie pour apprendre le roumain. Et finalement, je me suis tellement plue ici que je ne suis plus jamais repartie ! J'ai commencé par travailler au Lycée français qui recrutait au moment où je venais de poser mes valises à Bucarest. Et c'est à l'occasion d'une interview dans les locaux de RRI que j'ai rencontré l'équipe de la Rédaction française. Après plusieurs stages et mois de collaboration, j'ai rejoint officiellement l'équipe il y a 5 mois. Je suis ravie de répondre aujourd'hui pour la première fois au Courrier des auditeurs. C'est donc sans plus attendre que je vais procéder :

- Bien le bonjour à M. Naldy qui nous écoute depuis le Brésil et qui nous confie « j'aime beaucoup la musique de votre pays ». Merci beaucoup ! C'est vrai que la musique traditionnelle roumaine est unique en son genre et pleine de charme. Je ne suis pas Roumaine, mais j'apprécie beaucoup la musique traditionnelle et surtout les lăutari (ce sont des ménétriers de musique tzigane). A Bucarest on trouve encore beaucoup de cafés et de bars qui proposent des concerts de musique de ce genre et c'est toujours l'occasion pour moi de passer un agréable moment.

- M. Kulich nous écoute depuis la Slovaquie. Bonjour à vous et merci pour votre rapport d'écoute. M. Kulich a pris le temps de nous écrire en anglais, il n'est pas francophone et raconte qu'il a tout de même grand plaisir à écouter RRI. Il est lui aussi très friand de musique roumaine. J'en profite pour rebondir à nouveau sur ce sujet qui semble plaire à bon nombre de nos auditeurs : comme je l'ai déjà mentionné, je suis moi-même ravie de pouvoir écouter régulièrement de la musique traditionnelle roumaine. A ce titre, j'ai eu la chance d'assister à différents concerts du célèbre groupe « Taraf de Caliu » dont vous avez peut-être déjà entendu parler. Ce groupe est issu de la formation « Taraf de haïdouks », un groupe de ménétriers originaire du village de Clejani, dans le sud-ouest de Bucarest. Ce groupe s'est fait connaître à l'international dans les années 1990 et s'est produit aux quatre coins du monde. Ils ont acquis une certaine renommée, surtout après avoir joué aux côtés de Johnny Depp dans le film « The Man Who Cried » que vous connaissez peut-être. Aujourd'hui le groupe a un peu changé et travaille sous la direction de son violoniste, Caliu, d'où son nouveau nom, « Taraf de Caliu ».

Traditionnellement, les lăutari sont des musiciens qui se produisent dans les fêtes, les mariages, les enterrements ou encore dans les restaurants. Malheureusement, la modernisation du pays et l'avènement des nouvelles technologies musicales après la révolution ont porté préjudice à cette tradition qui tend aujourd'hui à disparaître. Les musiciens du Taraf de Caliu sont parmi les derniers de leur génération à perpétuer cette musique traditionnelle typique du sud de la Roumanie.

Si vous ne les connaissez pas encore, vous pouvez facilement trouver certaines de leurs vidéos sur internet. Et pour les amateurs de ce genre de musique, sachez qu'ils se produisent aussi cet été dans différents festivals à travers l'Europe, comme le Festival international de musique d'Edinbourg, en Ecosse, ou le festival WOMAD en Angleterre. Si j'en crois leur programme, ils seront aussi de passage dans plusieurs petits festivals en France, entre fin juillet et début août. Je vous les recommande chaudement !

- Nos amitiés à M. Touchard de France qui a pris le temps de nous envoyer son rapport d'écoute et qui nous dit dans son message «les fournisseurs d'énergie en France nous demandent de faire attention et d'économiser le gaz et l'électricité, on va vous construire de nouvelles centrales nucléaires, nous vivons une époque difficile ». C'est vrai que nous vivons une époque difficile. La guerre en Ukraine est un terrible drame humain dont les conséquences touchent l'ensemble de la communauté internationale. L'UE a pris des mesures afin d'opérer un virage permettant de ne plus être dépendante à l'énergie russe. De son côté, la Roumanie importait, jusqu'à il y a peu, 24 % de ses besoins en énergie. Pour ce qui est de l'électricité, le pays travaille beaucoup avec l'hydraulique. Selon les données de 2017, la Roumanie se classait au 11ème rang des pays européens en termes de puissance hydroélectrique, avec 32 barrages, dont celui des « Portes de fer » installé sur le Danube, à la frontière avec la Serbie. En 2021, on estimait que 37 % de l'énergie consommée dans le pays était issue de la production hydroélectrique. La crise ukrainienne a évidemment rebattu les cartes. Le gouvernement a donc récemment adopté une loi permettant d'exploiter de nouveaux gisements en mer Noire, qui devraient permettre de répondre à 10 % de la demande en énergie du pays. Si vous souhaitez en apprendre davantage, vous trouverez plusieurs articles relatifs à la « loi offshore » dans notre rubrique « Les dossiers de l'actualité ».

- Nos salutations à M. Marsan en France, qui suite à notre Courrier des auditeurs du 24/06/2022 nous demande s'il existe un musée de la Radio, du son, de l'audiovisuel, des arts et des techniques en Roumanie. Merci Monsieur Marsan pour cette question tout à fait pertinente. Je me suis personnellement fait la même réflexion lorsque je suis entrée pour la première fois dans les locaux de RRI à Bucarest. Lorsque ma collègue Valentina m'a fait visiter le bâtiment, et plus particulièrement les différents studios, j'ai été subjuguée non seulement par l'aménagement, mais surtout par le matériel, parfois très ancien, que l'on trouve encore dans certaines pièces. Il y a de vieux enregistreurs, de vieilles bandes magnétiques - qui ne servent plus. C'est absolument magique ! C'est comme un voyage dans le temps ! Et je me suis dit « mais il faudrait faire un musée avec tout ça ! ». Nous nous sommes déjà renseignés à ce sujet, il n'existe malheureusement pas, à l'heure actuelle, de musée de ce genre dans le pays. Et c'est bien dommage ! Toutefois, nos locaux accueillent une petite exposition à l'entrée du bâtiment qui retrace l'histoire de Radio Roumanie Internationale. Vous trouverez aussi sur notre site, dans la rubrique « Vos questions, nos réponses », deux articles consacrés à ce sujet. Dans le premier, vous découvrirez l'incroyable collection de Gheorghe Malancu. Ce collectionneur de la ville de Târgovişte est un véritable passionné ! Il serait le plus important collectionneur de tout le pays, propriétaire de 350 anciens postes de radio qu'il s'est procurés grâce à des amis ou sur internet. Il a confié vouloir créer un musée afin de pouvoir exposer ces pièces, mais ce dernier n'a pour le moment pas encore vu le jour. En attendant, vous pouvez venir découvrir le Palais de la culture de Iaşi, qui abrite le Musée des arts et des sciences Ştefan Procopiu, ou encore le Musée technique Dimitrie Leonida de Bucarest qui présente de nombreux objets techniques et scientifiques organisés selon différents domaines (cinéma, radio, énergie, transport etc.).

- Nous remercions chaleureusement M. Jamet qui nous écoute lui aussi depuis la France, pour les rapports d'écoute et les messages chaleureux qu'il nous envoie régulièrement. Vous mentionnez dans votre e-mail les montagnes de cartes QSL que nous avons à remplir. S'il est vrai qu'il est fort dommage que les cartes arrivent ainsi tardivement, chez Radio Roumanie Internationale, nous prenons cela très à cœur et c'est toujours un plaisir de continuer à remplir cette tâche.

- Un grand merci à M. Théveneau, membre du Radio Club du Perche en France, pour ses rapports d'écoute détaillés. M. Théveneau qui nous raconte « Je suis écouteur des ondes courtes depuis 1972 alors très jeune, et radioamateur depuis 1974. » Sacré parcours en effet ! Merci de partager cette belle expérience avec nous. C'est toujours une joie de se savoir écoutés quelque part à l'autre bout du monde.

- Merci à M. Gautier qui nous écrit de France et qui nous envoie régulièrement ses rapports d'écoute détaillés et ses questions toujours très pertinentes. Nous espérons que le soleil est revenu chez vous, que vous ne souffrez pas trop de la chaleur et que vous profitez de belles journées dans le Perche, une région qui, m'a-t-on dit, est vraiment superbe !

- C'est au tour de M. Kotas qui nous écoute depuis la Pologne, que nous tenons aussi à remercier pour son rapport d'écoute qu'il a pris le temps de nous écrire en anglais. Merci M. Kotas, comme nous l'avons déjà mentionné plus tôt, nous prenons toujours le temps de compléter les cartes QSL pour vos rapports d'écoute, malheureusement les délais sont souvent un peu longs, nous nous en excusons.

- Je termine ce Courrier des auditeurs avec une petite touche exotique en remerciant chaleureusement M. Moroni qui nous écoute depuis l'Italie et qui nous a transmis son « rapporto d'ascolto » en italien avec une très belle présentation.

Voilà pour ce Courrier des auditeurs. Merci à tous et à toutes pour vos partages et vos questions. Je vous souhaite une belle journée et une bonne écoute sur RRI !